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Le banc en pierre sèche – École de Rieucros

Il aura fallu deux ans aux écoliers de Rieucros, pour enfin mener à son terme un projet pastoralisme entamé par leurs aînés.

Quelques infos sur le banc en pierres sèches de l’école de Rieucros

Le projet Pastoralisme commencé en 2020 par les CM2 de l’école de Rieucros enfin finalisé !!!

Il aura fallu deux ans, de la volonté et même un soupçon d’abnégation aux écoliers de Rieucros, pour enfin mener à son terme un projet pastoralisme entamé par leurs aînés (aujourd’hui en 6ème) avec au beau milieu une crise sanitaire mondiale !

Deux ans donc, pendant lesquels les CM2, se sont lancés dans l’étude passionnante des orris ariégeois. Etude teintée d’histoire, de géologie, de rencontres multiples, de production d’un mini film pour la fête des sciences…

Les orris qui n’ont plus de secrets pour eux est le fruit de la conjonction de multiples énergies, de passionnés, qui ont été conquis par ce projet, leur rencontre avec les élèves et la volonté de transmettre. Cela commence avec le CAUE 09 qui est venu leur faire découvrir les orris, leur utilité, leur construction, avec toute la vie qui s’organisait avant, dans nos montagnes, autour de ces remarquables édifices. Puis cela a continué avec l’idée de fabriquer des maquettes avec des orris miniatures. La chose a été rendue possible par le partenariat avec des carrières ariégeoises telles Raissac et Cuminetti, ainsi que la société Pyrénées désamiantage, qui ont mis à disposition le matériel (ardoise, modules de diverses pierres) pour tenter de construire ces minis orris.

Point d’orgue du projet : le banc en pierres sèches !

Au début de l’année dernière, dans sa recherche de partenaires, l’enseignant de la classe, M. Ortuno Sébastien, avait été destinataire de pierres sèches du Lot par les carrières de Roquetaillade. La rencontre, en ce début d’année scolaire, avec l’association Montagne et Patrimoine qui œuvre pour la sauvegarde et la valorisation du milieu montagnard, fut alors déterminante. Richard Danis vice-président et membre très actif de Montagne et Patrimoine, a mis tout son savoir-faire, ses contacts, son association et son énergie pour proposer au murailler – tailleur de pierres Marc Adeline-Bourgarel, le projet de construction d’un banc en pierres sèches dans la cour de l’école.

Banco ! Ces spécialistes de la montagne, emballés par les élèves et l’originalité de ce projet, sont intervenus ces derniers jours, avec les petites mains des élèves, pour transmettre leur passion et leurs connaissances à ces élèves qui s’en souviendront longtemps à n’en pas douter !

L’enseignant tient à signaler que ce projet n’a pu être finalisé que par la conjonction de multiples bonnes volontés et de beaucoup d’aide de la part du tissu économique local, de la municipalité dans son ensemble et d’anciens parents d’élèves toujours enthousiastes pour les écoliers de leur village. De même, si le banc est enfin sorti de terre, c’est par le cofinancement de Maison Paysanne de France représentée par son délégué départemental Gérard Roux et l’association Montagne et Patrimoine représentée par Richard Danis et Alain Galy-Puntet. Un bel exemple, s’il en est, de projet participatif porté par l’énergie des élèves et la bienveillance des adultes !

Article de la Gazette Ariégeoise

Un banc en pierre sèche sort de terre, avec Montagne et Patrimoine à Rieucros

Le 25 juin 2021, n° 25 page 7

C’est à l’école du village que la jeune génération a pu découvrir ce savoir-faire ancestral.
« Un banc en pierre sèche, c’est une construction pour laquelle on ne met pas de collant. Ça tient avec le poids des pierres. On commence par de grandes pierres, et puis on en taille d’autres pour faire des pierres de calage… On utilise des poinçons, des marteaux… Dans la montagne, les gens faisaient des murs en pierre sèche pour avoir des terrains un peu plats ». Avec leurs mots, Louna, Ylan, Axel, Mathis, Tissia et la quinzaine d’élèves de CM2 de l’école de Rieucros racontent leur découverte des techniques de construction en pierre sèche.
Dans la cour de l’école, ils observent et aident Marc Adeline-Bourgarel, murailler et tailleur de pierres. L’artisan construit patiemment un banc en pierre sèche, point d’orgue d’un projet pédagogique entamé à la rentrée 2019. « C’est avec les CM2 de l’année précédente, aujourd’hui passés au collège, que j’ai commencé à travailler sur le sujet, explique l’enseignant Sébastien Ortuno.
On parlait de pastoralisme, des orris… » M. Ortuno n’a pas manqué de solliciter tout un ensemble de partenaires : le CAUE (Conseil architecture urbanisme environnement) 09 est venu faire découvrir les orris, leur utilité, leur construction, avec toute la vie qui s’organisait avant, dans les montagnes. « L’idée est venue de fabriquer des maquettes d’orris miniatures, ce qui a été possible grâce aux carrières ariégeoises telles Raissac et Cuminetti, ainsi que la société Pyrénées désamiantage, qui ont mis à disposition le matériel (ardoise, modules de diverses pierres) pour tenter de construire ces minis orris».
Plus récemment, ce sont les carrières de Roquetaillade, dans le Lot, qui ont fourni toute une matière première à l’école. Dans le même temps, une nouvelle rencontre s’est avérée déterminante : Richard Danis (vice-président à l’époque) et membre très actif de l’association Montagne et Patrimoine, qui œuvre pour la sauvegarde et la valorisation du milieu montagnard, a mis tout son savoir-faire, ses contacts et son énergie au service du projet. Dont la liaison avec Marc Adeline-Bourgarel, qui est en cours d’installation de son activité (MarcoPiedra) dans la vallée de l’Arize. Patient et pédagogue, le tailleur de pierres transmet aisément aux jeunes générations la méthode à l’œuvre, et tous les avantages de la construction en pierres sèches.
S’il ne reste que quelques jours avant les grandes vacances, les élèves de CM2 auront pu goûter aux joies d’un banc unique dans leur cour de récréation, avant de passer au collège. Avec leur enseignant, ils auront également pris la direction de la haute vallée du Vicdessos, le temps d’une sortie scolaire, pour aller découvrir sur le terrain les orris au-dessus du lac de Soulcem. Quant à Sébastien Ortuno, il rappelle que le projet n’a pu être finalisé par la conjonction de multiples bonnes volontés et de beaucoup d’aide.
Le tissu économique local, la municipalité, d’anciens parents d’élèves toujours enthousiastes. Si le banc est enfin sorti de terre, c’est par le co-financement de Maison Paysanne de France représentée par son délégué départemental Gérard Roux et l’association Montagne et Patrimoine représentée par Richard Danis et Alain Galy-Puntet».
« Ça tient par le poids des pierres. Dans la montagne, les gens faisaient des murs en pierre sèche pour avoir des terrains un peu plats… »