La pierre sèche en Ariège
Murets, orris, terrasses… Ces constructions sont le témoignage de savoirs-faire anciens ariégeois et répondaient chacune à des besoins bien spécifiques.
Accueil » La pierre sèche en Ariège
Jean Besset : le fondateur
Jean BESSET était le « père de la pierre sèche » en Ariège. Créateur de l’association « Montagne et Patrimoine » il fit réaliser les inventaires architecturaux des sites majeurs ariégeois.
Avec Monique, son épouse, ils consacrèrent leur retraite à la restauration des orrys du Carla ici en Vicdessos mais aussi les cabanes de Goutets en Massatois.
L’enseignant qu’il était a permis la sensibilisation des scolaires avec un document remarquable « c’est quoi ce tas de pierres » offert gratuitement aux écoles pour sauvegarder ce patrimoine vernaculaire unique.
La Fédération de la pierre sèche du Sud de la France avec l’Aude, les Pyrénées-Orientales, le Gard, l’Ardèche occupait beaucoup de son temps et ses écrits pertinents auraient mérité un musée de la pierre sèche en Ariège.
Merci Jeanot et Monique, et tous les membres de Montagne et patrimoine. Toute son œuvre sera désormais déposée aux archives départementales de Foix.
Aquarelles
Découvrez quelques-unes de ses nombreuses aquarelles, reflétant autant sa passion pour la peinture, que pour l’art de la pierre sèche.
Historique
ASSOCIATION MONTAGNE ET PATRIMOINE Rencontre avec Jean Besset
En 1994, une bande d’amis, avide de recherches sur le patrimoine de leur département, décide de créer une association qui œuvrera dans des domaines aussi variées que l’agriculture, l’environnement, l’écologie, l’ethnologie, l’anthropologie, la géologie, la paléontologie, le folklore et surtout la protection et la valorisation du patrimoine.
Jean Besset, Renée Lajournade, Dominique Latrille, José Rouch et le regretté André Barrau fondent l’association Montagne et Patrimoine dont le but est la protection, le recensement, l’inventaire et la restauration du patrimoine montagne de l’Ariège. Elle étudie l’activité pastorale et l’architecture en pierres sèches du petit bâti de montagne, sur deux axes principaux.
Le premier est la revalorisation de ce patrimoine bâti :
Transhumance avec les sentiers d’accès aux orrys, cabanes, mais également aux sonnailles des troupeaux ; environnemental avec de la pédagogie de l’environnement et de sa défense, s’adressant à tout public, mais également aux scolaires et aux collectivités locales.
La notion principale est « de redonner aux Ariégeois la conscience et la confiance de leur patrimoine en s’attachant plus particulièrement à celui des pauvres », explique Jean Besset.
Pour cela des projets ont été montés et réalisés.
Citons trois exemples typiques : la restauration à Camon et la création d’un sentier à thèmes (projet privé) ; la réfection des granges et cabanes du Goûter dans le Massatois avec l’aide de la DIREN (projet communal) ; l’inventaire dans la vallée du Soulcem réalisé dans les années 76 et 77 sur les orrys du Pla de Soulcem avant la mise en eau du barrage (65 constructions référencées sur cinq hameaux) mais également la restauration pendant l’été 94 de l’orrys du Toueno grâce à un chantier école.
Le deuxième (actuel) après l’architecture et tout ce qui se voit, s’intéresse à l’aspect humain. Qui étaient ces bâtisseurs ?
Quelle était la vie en estive des utilisateurs ?
« Il faut rentrer maintenant de plein-pied dans la vie des vallées en partant de l’axe : Pierre sèche – civilisation – identité montagnarde ariégeoise. »
Le bilan de toutes ces années ?
480 orrys recensés et restaurés ou en cours sur les 28 sites de la vallée du Soulcem, plus d’une centaine sur la chaîne axiale (est en ouest) Ariégeoise.
180 cabanes pastorales recensés en deux ans par René Lagarde.
Pour l’année 2005, avec la Fédération Pastorale, la Communauté de Communes d’Auzat et l’aide d’un stagiaire (rugbyman à USF), l’inventaire complet des granges de la vallée du Pla de l’Isard afin de continuer le sentier de découverte des orrys en y intégrant les cabanes.
Essai de Catalogue des recherches et travaux réalisés sur le petit patrimoine montagnard en Ariège jusqu’en 2003
Ce travail n’a rien d’exhaustif : il fait seulement le point de ce qu’a fait ou connaît, en décembre 2003, l’association Montagne et Patrimoine dans le domaine du petit patrimoine agro-pastoral montagnard ariégeois, principalement « orris » et autres cabanes.
Nous espérons que d’autres que nous viendrons enrichir ce document : il est, par essence, ouvert à toutes personnes intéressées.
Il peut donc être modifié, davantage détaillé, il n’est qu’une ébauche qui devrait permettre d’obtenir un inventaire général dont l’utilité et la priorité sont démontrées sur tous les plans.
Nous savons aussi qu’il ne s’agit là que d’une partie de ce patrimoine. L’eau, la forêt, les mines, les accès, les paysages et l’environnement, entre autres choses, en font partie.
Cette notion de patrimoine mérite une réflexion plus approfondie que nous avons commencée en 2003, avec l’appui d’Annie Cazenave. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
En réalité, et dans notre esprit, ce patrimoine est essentiel, car il est celui des « pauvres », dont on ne parle pratiquement jamais. Or, il est nos racines profondes. La conquête par l’homme de cet espace montagnard fragile, exigeant, rude et parfois dangereux, mais aussi protecteur et nourricier, est un phénomène incontournable : « la montagne habitée ». Son évolution, au fil des millénaires, représente une économie de survie, aux antipodes de l’opulence, mais qui est aux sources d’une société et d’une identité remarquables dont les caractères sont encore prégnants de nos jours… Même très loin de chez nous !
Il nous semble évident aussi qu’à l’heure actuelle, si nous voulons sauver ce qui peut l’être, nous devons nous unir et travailler ensemble. Il nous faut trouver les moyens nécessaires à une véritable concertation, c’est-à-dire : mettre en commun des projets globalisants, unifiés sur le plan de la conception, les règles à observer, les prescriptions techniques, éviter le coup par coup, mettre en réseau nos connaissances, nos choix, nos travaux et nos projets. Le temps du « chacun pour soi » est révolu.
Fiche N°1 : le Haut-Vicdessos
Cette fiche rend compte de l’inventaire de tout le Haut-Vicdessos. Les diverses études se retrouvent dans les tomes 1 (campagne 1976, 1996) et 2 (campagne 1998 – 1999).
Fiche N°2 : Le Pays d'Aulus
➤ Voir le tome 2 de l’inventaire.
L’inventaire a été fait avec le concours de « l’Association des amis d’Aulus et de la vallée du Garbet ».
Fiche N°3 : Vallée de Masst-le-Port-Lers
a) Le site de GOUTETS a été inventorié par la Direction Régionale de l’Environnement en 1995, sous l’impulsion de l’Association Montagne et Patrimoine.
Fiche N°4 : Haute-Ariège (Vallées d'Orgeix et d'Orlu)
a) Nous avons répertorié toutes les cabanes et orris de la vallée d’Orgeix, sous la conduite du maire, Gérard Bergé.
Fiche N°5 : Vallée de la Courbière
L’inventaire du bassin versant de la Courbière, de Rabat jusqu’au pic des Trois Seigneurs a été terminé en 2003.
Fiche N°6 : Alzen
Nous entrons dans le massif de l’Arize-Arget, sur la commune d’Alzen, ou avec le maire et conseiller général André Rouch, l’équipe de l’Ecomusée, et l’association…
Fiche N°7 : Camon
Le piémont Ariégeois, balcon sur les Pyrénées, et surtout le village historique de Camon, véritable trésor architectural nous ont fourni l’occasion d’une aventure extraordinaire.
Fiche N°8 : Ilhat
Nous devons cet inventaire à la Communauté des Communes du Pays d’Olmes et à l’un de nos adhérents, René Lagarde, habitant d’Ilhat.
Fiche N°9 : Le Mas-d'Azil
La communauté des Communes du Val d’Arize, par l’intermédiaire de Patrice Commenge et de Raymond Berdou, conseiller général, a demandé notre aide pour inventorier la Pierre…
Fiche N°10 : les Terrasses
Il convient de ne pas oublier que la Fédération Pastorale de l’Ariège, présidée par André Rouch, maire d’Alzen et conseiller général a fait un énorme travail de recensement des terrasses…
Fiche N°11 : Le Massif de Tarbe et le Saint-Barthélémy
Notre association a commencé l’inventaire des cabanes et granges de la commune de Mercus-Croquié, avec l’appui de la municipalité…
Fiche N°12 : Les Cabanes et Refuges Pastoraux
Notre ami René Lagarde, dont nous avons déjà parlé au sujet d’Ilhat a relevé 156 cabanes de ces nombreuses randonnées…
Fiche N°13 : Les Granges Foraines du Couserans
Encore un travail inédit, accompli par Gabriel Ville, ancien président de la Fédération Française de randonnée pédestre, et orfèvre en la matière !
Fiche N°14 : Erce-la-Souleille
En 2000, la Fédération Pastorale de l’Ariège a procédé à un inventaire et à un diagnostic des cabanes, granges foraines, mazucs et autres « appentis ».
Fiche N°15 : Prades-Montaillou
Ici, une partie du travail reste à faire, puisque Jean Graulle a déjà publié un important document sur les forêts royales de Prades…
Les sites remarquables
Cliquez sur la carte pour découvrir en détail les sites remarquables.
Consignes de respect des sites
- Suivez toutes les signalisations et règlements affichés.
- Ne touchez pas, n’escaladez pas et ne déplacez pas les pierres ou objets.
- N’endommagez pas les sites.
- Ne jetez pas de déchets / ne laissez pas de détritus sur le site.
- Restez sur les sentiers ou les zones désignées pour préserver l’intégrité du site.